Je ne suis pas faite en sucre : J’ai renoncé au sucre ajouté pendant 30 jours, et voici le résultat

Saviez-vous que l’adulte moyen consomme l’équivalent de 20 c. à café de sucre ajouté par jour alors que la limite maximale recommandée est de 6 c. à café pour les femmes et 9 pour les hommes? En réduisant la consommation de sucre ajouté, nous réduirons les risques d’obésité et de maladies connexes, comme le diabète de type 2 et la maladie cardiaque.

Ce blogue de Carebook n’a pas été créé pour parler d’expériences personnelles. Nous avons une équipe de recherchistes qui sélectionne soigneusement l’information pour vous. Mais l’équipe de Carebook n’est qu’un groupe de vraies personnes aux prises avec de vraies difficultés, ayant elles aussi des objectifs en matière de santé, comme votre famille et vous. Nous avons donc décidé qu’il pourrait être utile que nous vous parlions aussi de ces réalités. J’ai récemment vécu une expérience imprévue, alors je commence.

Qui suis-je ? Je suis :

  • une employée de Carebook (pas un médecin)
  • mère quarantenaire de quatre adolescents occupés
  • en surpoids
  • accro au sucre et aux glucides

Comment m’est venue cette idée de renoncer au sucre ?

Voici la réponse honnête : Je ne suis pas certaine. En novembre, j’ai fait beaucoup de recherche afin d’écrire des articles sur tout le sucre ajouté à notre alimentation. Vous avez peut-être lu certains de ces articles sur la page Facebook Carebook Technologies Inc. FR ou sur le blogue. Je ne peux pas démontrer cette théorie, mais je pense que le fait de lire de nombreux renseignements sur la toxicité du sucre ajouté en quantité excessive a déclenché quelque chose en moi. Alors donc… Le 26 décembre 2017, j’ai soudainement éprouvé une envie très inattendue : Je voulais affronter ma dépendance au sucre et savoir ce qui arriverait si je renonçais au sucre ajouté.

Aveu complet : mon partenaire pensait que j’étais FOLLE parce que j’avais décidé spontanément de couper le sucre pendant les Fêtes. Après tout, on allait recevoir des amis, avec qui on allait manger et boire ! On avait aussi une fête prévue pour le jour de l’An ! Mais plus sérieusement, cette décision a eu l’effet d’une illumination soudaine, et pour être honnête, ça ne m’arrive pas souvent d’avoir une telle envie d’améliorer ma santé. Je me suis donc lancée.

Mon plan, mes règles

Je savais que j’aurais plus de chance de réussir avec un bon plan, alors je me suis imposé des règles :

Engagement de 30 jours :

Je devais continuer pendant 30 jours, même si ça devenait très difficile. Récemment, j’ai lu un texte portant sur les épreuves. Lutter contre le cancer, c’est difficile. Accepter la mort d’un être cher, c’est difficile. En comparaison, dans mon univers de privilégiée, ce n’est PAS difficile de renoncer à quelques aliments. C’est ce que je me disais tous les jours.

Un jour à la fois :

Au début, quand j’ai pensé à ce que représentaient 30 jours entiers sans sucre, j’ai failli renoncer, ça me décourageait. Mais je savais que j’étais devenue dépendante au sucre et aux glucides, alors j’ai décidé d’essayer d’y renoncer comme un toxicomane essaie de vaincre ses démons. J’allais prendre un seul jour à la fois. Je savais que je pouvais me convaincre de renoncer au sucre si je n’avais qu’à me rendre au bout d’une journée, sans penser au lendemain. Ça m’a BEAUCOUP aidée.

Aucun sucre ajouté :

Je suis plus à l’aise avec des règles simples et inflexibles. Quelques lectures m’ont convaincue que pour réussir, je devais aussi surveiller les glucides. Alors en plus de renoncer au sucre, j’ai éliminé les glucides sans valeur nutritive.

Beaucoup d’eau :

J’ai acheté une belle bouteille d’eau neuve et j’ai dit à mes adolescents de ne pas y toucher. Ils empruntent souvent mes bouteilles d’eau et je ne les revois pas. Je l’ai apportée partout.

Aucun alcool :

J’aime bien boire un verre de vin rouge à l’occasion. Mais j’ai décidé que le plus simple était de couper l’alcool aussi. Je n’ai donc bu aucune goutte de vin. Pas de bière non plus, ni de délicieux gin tonique… Pas même de champagne au Nouvel An !

Mon poids n’importe pas – C’est une façon de parler :

Évidemment, j’aimerais atteindre un poids plus santé. Mais je ne voulais pas me concentrer là-dessus pendant le premier mois, alors j’ai rangé la balance jusqu’à la toute fin.

Documentation complète :

J’ai consigné toute la nourriture que je mangeais. Ça a été révélateur : même en coupant le sucre et les glucides sans valeur nutritive, on consomme beaucoup de calories en mangeant des aliments gras. J’étais surprise, mais je ne me suis pas privée pendant ce premier mois. Je ferai plus attention par la suite.

Mon aventure !

Jours 1 à 5 : Je suis la vedette d’une téléréalité tordue

Pendant les 2 premiers jours, tout se passe bien. Je suis mue par cet élan insensé et irrationnel qui m’incite à exorciser les démons du sucre. Mais les jours 3 à 5… Je doute de ma santé mentale. Je doute fort. Je pense même que j’ai retenu une larme en voyant mes enfants manger de la pizza. Je rêve aussi d’immenses miches de pains au levain. Je me demande ce qui me pousse à m’infliger cette épreuve. Mais je ne suis pas faite en sucre et je persiste ! (Ah oui. J’apprends aussi que je suis amoureuse du fromage. Étant donné que rien dans mes règles ne m’interdit le fromage, j’en mange beaucoup.)

Jours 6 à 10 : Désintoxication et olives

Horribles migraines. Cette étape est douloureuse. Je ne pense pas qu’il est exagéré de parler de désintoxication. Je me sens très triste. J’ai une violente migraine pendant 2 jours. Je suis sûrement la personne la plus grincheuse de l’univers. La seule chose positive ? J’ai découvert à quel point j’aime les olives. Je me récompense d’ailleurs chaque soir en mangeant une belle grosse olive verte, entre le souper et le coucher (où c’est particulièrement difficile pour moi de ne pas manger de sucre).

Jours 11 à 15 : Pardon ?

Bon. Les migraines disparaissent et une chose TRÈS inattendue survient. L’eczéma douloureux et enflammé que j’avais sur les jambes disparaît lui aussi. J’en souffre depuis deux ans; j’ai consulté un allergologue qui m’a piquée avec des aiguilles, n’a trouvé aucune allergie et m’a suggéré d’essayer d’autres détergents à lessive. Mais aujourd’hui, l’eczéma a bel et bien disparu. Il pourrait bien sûr s’agir d’une coïncidence, mais ça m’étonnerait. Je donnerais encore ma vie pour une pizza et je mange trop de fromage, mais je ne rêve plus de pain au levain. Il faut savourer les victoires !

Jours 16 à 20 : Je rayonne, je pleure, j’essaie de ne pas faire la morale

Je vis des jours sombres. Puis, mon instructeur de yoga me dit que ma peau rayonne. Ce compliment m’aide à persévérer. Je me regarde plus souvent dans le miroir cette semaine, en essayant de me convaincre qu’une peau éclatante vaut mieux qu’un sandwich au fromage fondant sur pain au levain. J’ai aussi commencé à attirer l’attention de mes ados sur leur consommation de sucre : AVEZ-VOUS VU LA QUANTITÉ DE SUCRE QUE CONTIENNENT VOS CÉRÉALES « SANTÉ » ? Je m’étais promis de ne pas devenir la mère qui fait sans cesse la morale au sujet du sucre, mais j’ai quand même la responsabilité de conscientiser mes enfants. J’espère qu’ils en retireront quelque chose.

Jours 21 à 25 : Miracle… je refuse une poutine

Je me rends à Montréal cette semaine. Résultat, je regarde avec envie la poutine dégustée par mes collègues. La poutine est mon plat préféré. Mais un miracle survient : Je n’en mange pas. Je me répète sans cesse que la poutine existera encore demain si je change d’avis. J’en suis réduite à survivre un repas à la fois cette semaine. J’évite aussi le vin et les desserts, en me jetant corps et âme dans la salade et les omelettes de l’Ouest. J’en mange beaucoup, de salade. Et je goûte à de nouveaux fromages…

Jours 25 à 30 : Qui l’eût cru, j’ai survécu !

Suis-je moins tout sucre tout miel ? Aveu complet : Le 28e jour, même si la ligne d’arrivée est en vue, je dois traverser la rue pour ne pas passer devant ma pâtisserie préférée. Mais je savoure ma boîte de thon, et les mûres sauvages que je mange pour déjeuner ont un goût sucré : je les déguste une à la fois. Et le 30e jour ? Je me pèse. J’ai perdu 2,5 kilos. Ça me semble considérable ! Je pense aussi que j’ai changé d’idée, et que je deviendrai un peu cette mère qui fait la morale au sujet du sucre : il n’y a plus de riz blanc dans la maison, et nous avons eu à table une discussion au sujet du riz brun, pendant laquelle mes adolescents ont fait la moue. Je vais y survivre.

Les prochaines étapes de ma vie… sans sucre !

Je dois bien me rendre à l’évidence : ma peau rayonne et mon eczéma a disparu. Ce sont là deux choses qui me font réaliser à quel point j’ai pris la bonne décision en éliminant le sucre ajouté de ma vie. Quant à la perte de poids… Je n’ai toujours pas un corps de mannequin, mais mes vêtements me vont mieux, et j’adore ça. Maintenant que j’ai atteint un stade où je ne rêve plus SANS CESSE aux produits de boulangerie, je pense qu’il serait stupide de ne pas continuer. Je dois cependant modifier certains comportements : manger plus de fibres et moins de fromage, et faire plus de yoga. Peut-être aussi vais-je me permettre quelques bouchées de poutine ou un verre de vin à l’occasion. Je devrai établir des règles toutefois, pour ne pas trop m’écarter de cette route étrange et inattendue où le sucre est interdit.

Bref : Je ne suis pas médecin et je fais sûrement des erreurs. Mais quant à cette aventure de renoncement au sucre… J’ai l’impression de faire quelques pas dans la bonne direction. Un pied devant l’autre, un jour à la fois.